Elle était déchaussée, elle était décoiffée,
Assise, les pieds nus, parmi les joncs penchants ;
Moi qui passais par là, je crus voir une fée,
Et je lui dis : Veux-tu t'en venir dans les champs ?
Elle me regarda de ce regard suprême
Qui reste à la beauté quand nous en triomphons,
Et je lui dis : Veux-tu, c'est le mois où l'on aime,
Veux-tu nous en aller sous les arbres profonds ?
Elle essuya ses pieds à l'herbe de la rive ;
Elle me regarda pour la seconde fois,
Et la belle folâtre alors devint pensive.
Oh ! comme les oiseaux chantaient au fond des bois !
Comme l'eau caressait doucement le rivage !
Je vis venir à moi, dans les grands roseaux verts,
La belle fille heureuse, effarée et sauvage,
Ses cheveux dans ses yeux, et riant au travers.
Ce texte convient aux âges/niveaux suivants:
Nombre de mots | |
Mots très fréquents | |
Mots moins fréquents | |
Pourcentage |
Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Victor_Hugo
Enregistrement
https://www.youtube.com/watch?v=xyW24e5B2XE
Autre enregistrement
https://www.youtube.com/watch?v=uaBi1vqRhxc
Encore un autre enregistrement
https://www.youtube.com/watch?v=DFohdKKBACQ
Poème chanté
https://www.youtube.com/watch?v=BfaVqE3oGuM