Pourquoi, chétif laboureur,
Trembles-tu d’un empereur
Qui doit bientôt, légère ombre
Des morts accroître le nombre ?
Ne sais-tu qu’à tout chacun
Le port d’enfer est commun
Et qu’une âme impériale
Aussi tôt là-bas dévale
Dans le bateau de Charon
Que l’âme d’un bûcheron ?
Courage, coupeur de terre !
Ces grands foudres de la guerre
Non plus que toi n’iront pas,
Armés d’un plastron, là-bas,
Comme ils allaient en bataille ;
Autant leur vaudront leurs mailles,
Leurs lances et leur estoc
Comme à toi vaudra ton soc.
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Wikipédia sur Pierre de Ronsard
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Sur la Possonière, maison natale de Pierre de Ronsard
https://www.youtube.com/watch?v=HGBVvyFkZxQ