Quand vous serez bien vieille, au soir à la chandelle,
Assise auprès du feu, dévidant et filant,
Direz chantant mes vers, en vous émerveillant :
« Ronsard me célébrait du temps que j’étais belle. »
Lors vous n’aurez servante oyant telle nouvelle,
Déjà sous le labeur à demi sommeillant,
Qui au bruit de mon nom ne s’aille réveillant,
Bénissant votre nom, de louange immortelle.
Je serai sous la terre et, fantôme sans os,
Par les ombres myrteux je prendrai mon repos ;
Vous serez au foyer une vieille accroupie,
Regrettant mon amour et votre fier dédain.
Vivez, si m’en croyez, n’attendez à demain :
Cueillez dès aujourd’hui les roses de la vie.
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Wikipédia sur Pierre de Ronsard
https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_de_Ronsard
Enregistrement
https://www.youtube.com/watch?v=Lc9YCT2DzBI
Mis en musique et chanté
https://www.youtube.com/watch?v=310R7i6Qmr0
Sur Ronsard, les roses, les ronces, sa maison
https://www.youtube.com/watch?v=xYThIGZVthw