Combat du Cid contre les Maures

Corneille Pierre



Son obscure clarté qui tombe des étoiles
Enfin avec le flux nous fit voir trente voiles ;
L’onde s’enfle dessous, et, d’un commun effort,
Les Maures et la mer montent jusques au port.
On les laisse passer ; tout leur paraît tranquille ;
Point de soldats au port, point aux murs de la ville.
Notre profond silence abusant leur esprit,
Ils n’osent plus douter de nous avoir surpris ;
Ils abordent sans peur, ils ancrent, ils descendent,
Et courent se livrer aux mains qui les attendent.
Nous nous levons alors, et tous en même temps
Poussons jusques au ciel mille cris éclatants.
Les nôtres, à ces cris, de nos vaisseaux répondent ;
Ils paraissent armés, les Maures se confondent,
L’épouvante les prend à demi descendus ;
Avant que de combattre ils s’estiment perdus.
Ils couraient au pillage et rencontrent la guerre ;
Nous les pressons sur l’eau, nous les pressons sur terre,
Et nous laissons courir des ruisseaux de leur sang,
Avant qu’aucun résiste ou reprenne son rang.




Naissance: 1606
Décès: 1684


Ce texte convient aux âges/niveaux suivants:



FLS (Français Langue Scolaire)

 


FLE (Français Langue Etrangère)


Nombre de mots
Mots très fréquents
Mots moins fréquents  
Pourcentage